Quatres notes douloureusement tirées d'un piano, quelques unes, à peine audibles, que gémit un violon. Guitare. Douce musique. La vie est un long fleuve tranquille ?
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Non. Rugissement d'une Gibson. Voix grave. La mer est à l'image de la vie, la mienne, la tienne, la sienne, nous avons tous le même souci avec elle : elle est capricieuse. Belle pour les touristes, leurs deux pieds ancrés dans la terre. Dangereuse, pour les marins qui la côtoient chaque jour. Rude et brutale.
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Elle ne pardonne pas. Vouloir franchir l'océan est une épreuve longue et difficile, vouloir vivre l'est aussi. La tempête fait rage, et les éclairs qui déchirent le ciel viennent illuminer un horizon lugubre. L'avenir. Là où l'on se dirige maladroitement.
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Piano, violon. Calme plat, petit répit avant la prochaine vague. Refrain mélancolique, beau, triste.
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Ennui et souffrance se confondent. La douleur provoque le second en amenant la volonté de ne plus rien sentir, de ne plus rien vivre. Personne n'est satisfait de son sort. Chacun voudrait prendre sa vie à un autre. Parce qu'elle est meilleure.
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Mensonges. La vie est la même pour tous. Aussi laide que dispensable.