mardi 23 février 2010

Il était une fois dans la ville de Foix...

« Si vous voulez devenir riche, achetez un Français au prix qu'il vaut
et revendez-le au prix qu'il prétend valoir. »


Un article patriotique, enfin !
Eh bien non, loin s'en faut. Ai-je une tête à aduler mon pays - ou plutôt ses habitants ?
Haha, comment pourrais-tu bien le savoir, à vrai dire ? Bref, trève de plaisanterie, passons aux choses sérieuses.




La France.


Généralités.
La France est un pays d'environ quelques milliers de mètres carré, souvent appelé hexagone par tous les flemmards qui, comme moi, ne sauraient en décrire la topographie avec plus de précision.
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La charmante peuplade qui habite ce beau pays est communément nommée les Français, mais on peut également retrouver ces individus dans les appellations suivantes : emmerdeurs, grévistes, fonctionnaires, éternels mécontents, froncés, campagnards.
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Le drapeau français présente trois couleurs : le bleu du sang royal, le blanc pour l'innocence et la fraîcheur de son peuple, le rouge comme symbole du sang : le même qui coule dans tous les citoyens de France.
Ce vermillon nous permettra d'ailleurs de lier le concret de la bannière à l'abstrait des mots : la devise nationale. Liberté de se plaindre, Égalité des fonctionnaires et Fraternité des syndiqués.
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La monnaie française est l'euro (€), et ce depuis le 1er Janvier 2002 : il succède au franc français (soyons francs : n'est-ce pas une preuve de supériorité intellectuelle que le nom de cette monnaie ? En effet, il est indéniable que nommer sa devise de la même façon que son pays, c'est une chose typiquement française, et bien plus logique que de l'appeler 'livre anglaise' ou 'dollar américain'. Sans parler du franc suisse.), et est partagée avec quinze autres nations, ceci pour l'égalité des plus riches par une valorisation de la Bourse et une inflation moindre.
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On notera par ailleurs qu'il aura fallu en tout seize pays pour venir à bout de l'indétrônable dollar américain, mondialement reconnu comme monnaie la plus forte.
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Cette petite parenthèse économique nous montre donc la puissance indubitable de la France qui, comme par le passé, nous prouve que s'allier, c'est gagner.
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L'hymne National, respectueusement tu à chaque grande occasion (entendons par là, rencontre sportive), fut composé à Strasbourg, par un certain Rouget, de Lille, qui l'appela la Marseillaise ; tout ceci évidemment pour montrer la grande cohésion habitant la France, et ce du Nord au Sud, de l'Est au Centre : oui, on notera bien entendu l'absence de référence à la partie occidentale du pays.
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La langue parlée est le néofrançais (néologisme, afin de remplacer arabopatoisiswahilangliciséfrançais, mot jugé trop long par les hippopotomonstrosesquippedaliophobes), mélange de divers dialectes tels que l'arabe, le verlan ou le langage des cités. Je mettrai un dictionnaire à votre disposition dès que possible.



Quelques notions à savoir...


La France est le pays le plus touristique au monde : aux yeux des dignes vacanciers et futurs malades de la grévite aiguë, notre belle terre est celle de l'amour et du romantisme.





Les cités suivantes vous permettront de localiser un peu mieux la France, d'en cerner les frontières et d'en comprendre les principales moeurs :

- Paris : Capitale de la pollution, détentrice de la palme du plus grand nombre de Sans-Abri (qui, soit dit en passant, ont un mode de nutrition plutôt étrange, basé d'après une étude personnelle sur une alimentation riche en fibres : les mollusques), lieu de vie principal du singe dikécégété et du singe dikécéhèf d'été, où vous pourrez observer ces deux espèces copuler sans impunité.
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- Marseille : Élue meilleur lieu de débauche sans discontinu depuis 1923, titulaire du DVAPR (Diplôme de la Ville à l'Accent le Plus Risible), espace de reproduction des primates pro-Sinik et Booba.
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- Ajaccio : [censuré, cause : menace d'un attentat prochain revendiqué par le peuple Corse dans son entièreté.]
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- Brest : Oscar de la platitude extrême, vous pourrez y écouter les mouettes chanter. Non, vous ne les verrez pas, la pluie les cache. Probabilité d'y trouver un vampire végétarien, présence due aux intempéries : 97%.
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- Strasbourg : titrée ville la plus commerciale de l'année 1902, 1903, 1904, .. 2009, 2010. Élue VPME (Ville la Plus Morose d'Europe) par le Conseil Européen.



Carte de la France :


(S'il vous arrivait de prendre une seule seconde la mouche, alors l'idée que je me fais des français serait encore bien plus haute que la réalité...)


Brève introduction à la psychologie française...

Le Français est un individu unique, et complexe. En effet, c'est le seul dont l'esprit est assez fort pour bannir puis débannir un congénère :

Match France-Afrique du Sud, victoire 3-0 :



("On a gagné ! Vive la France, vivent les Français, on vous a niqués, bande de negros ! Hé, hé, hourra pour nos français !" Mamadou M'Baboué, bar de l'OM, Marseille)



Match France-Espagne, défaite 0-2 :


( "putain sérieux c'est qui ce nègre la ! C'est a cause de lui qu'on a perdu ! Casse-toi ! Casse-toi, retourne chez les gazelles ! Espèce de cassos, on fait pas dans le social ici !" Fatima Mouloud, devant sa télévision, Mante-la-Jolie)




Le Maréchal Pétain rencontrant Adolf Hitler :


("Ah, c'pétain y nous aura tous sauvés, vindiousse !" Daniel Ampest, beurrant sa tartine à côté de son poste radio, 24 Octobre 1940)

("Pétain ? C'est qui lui ? L'imbécile heureux qu'a vendu la France ? Nan mais t'es con ou quoi, il était pas français hein." M. René Félicité, professeur d'histoire au lycée de Pierre Kikoul, Bobigny, 18 Novembre 2009)



De plus, on remarque que la couleur de peau n'entre pas en compte dans la décision d'accepter un individu ou non en tant que citoyen Français. Ceci est donc, encore une fois, une grande preuve de la tolérance et de la fraternité de cette grande nation qu'est la France.

samedi 13 février 2010

Tribulations fictives.

Note : je connais le sens de chacun des mots que j'emploie ; si mes titres n'ont aucun rapport avec les textes qu'ils précèdent, c'est simplement parce que moi j'en vois un. J'ai l'esprit mal fichu, hein ?

J'a également conscience de la longueur des pâtés que je ponds, seulement, voyez-vous chers amis, si j'écris, c'est pour moi. Obtenir un avis me fait plaisir, un lecteur m'honore, mais que vous passiez votre chemin parce que les mots vous effraient.. je m'en lustre l'asperge.


Maudit ennui qui le tourmentait, le malmenait. L'heure tournait, et lui ne savait plus où poser son regard ; en quatre heures, il avait largement eu le temps d'étudier les moindres recoins de sa chambre. Petite pièce, sombre, sobrement meublée ; un confort spartiate mais amplement suffisant. Une planche sur deux tréteaux faisant office de bureau, une armoire bancale, un matelas usé, voilà ce qui peuplait l'endroit. A coté du lit trônait fièrement le seul représentant de l'ère technologique dans laquelle le monde avait plongé il y a quelques années : un radio-réveil poussiéreux, affichant 04:13 en grands caractères rouges, lumineux. Il faut dire que cette.. chose apportait bien plus de lumière que l'unique "lampe" de la pièce, une simple ampoule blanche au bord de l'agonie : chaque étincelle semblait être la dernière ; elle grésillait continuellement, troublant le calme apparent.

Le jeune homme se redressa, s'extirpant de sa paillasse à grand peine : son dos le faisait souffrir, d'autant plus qu'il avait établi son nid au niveau du sol. La porte grinça. Un peu d'huile sur les gonds ne serait pas du luxe, pensa-t-il. Couloir sombre. Une guitare électrique contre le mur. Ah, cette gratte... Il avait fallu choisir entre elle ou une nouvelle télévision ; la décision avait vite été prise. Le plus discrètement possible, il se fondit dans l'obscurité ambiante et se dirigea vers la cuisine. Il y avait laissé son ordinateur, allumé, pour ne pas interrompre le téléchargement (il)légal du Cercle. Le garçon posa une main hésitante sur la poignée cassée du réfrigérateur : alcool ou soda ? Alcool. Bière ou Vodka ? Vodka. Savaient-ils seulement à quel point il préférait la compagnie d'une de ces bouteilles à celle de trois de ses 'amis' ? Vodka. Pas la peine de rester planté devant le grand cercueil de glace. Eh bien, oui, on y met bien de la vache morte, là-dedans.

Une fois devant le placard qui tenait lieu de bar, il s'assit à même le sol, se plongeant dans une profonde réflexion. Les cigarettes étaient un tout petit peu trop loin sur sa gauche : tant pis, il s'en passerait. Une, deux gorgées. A la quatrième, il sentit sa gorge se réchauffer. A la onzième, il cessa de compter. Puis il posa la bouteille à côté de lui et attendit la chaleur qui ne manquerait pas d'envahir ses jambes. Joli coeur, tu te meurs en cette journée d'hiver, souris, souris comme hier, soleil de mes rêves...

Il se rappelait les paroles de son professeur de latin. La vengeance n'apporte que la vengeance, et la haine n'engendre que la haine. Rien de bon ne ressort de cela ; la mort entraîne la mort. C'est un cercle vicieux, un serpent qui se mord la queue. Oh, on peut dire que maintenant... tous ces mots prenaient leur sens. Elle était partie, laissant un vide derrière elle. Non, laissant le néant, néant qui avait pris la forme d'une douleur. Elle était partie, alors lui aussi, il avait décidé de la rejoindre. Et lui, insignifiante petite personne assise dans un petit salon, dans un petit appartement, dans un petit immeuble d'une petite ville, d'un pays petit, oui, lui, eh bien.. il était seul. Seul et découragé : preuve lui avait été donnée que l'espoir n'est pas. Qui sont-ils, ces inconnus, pour oser dire que tout ira mieux un jour ? Qui était-il, lui, jeune imbécile, pour promettre que tout peut s'arranger, pour y croire vraiment ? La Terre n'était-elle donc peuplée que d'hypocrites ne faisant que se voiler la face, fermant les yeux devant la réalité de l'ennui, de la souffrance, de la culpabilité ?

Il avait tué quelqu'un. Il n'avait pas quitté une de ces innombrables nanas qui se considéraient comme irrésistibles, il ne s'était pas fait plaquer par l'amour de sa vie pour en arriver là, non ; lui, il avait tué quelqu'un. Alors bien sûr, il ne lui avait pas collé un Beretta contre la tempe, mais ç'eût été la même chose. Il avait donné un flingue à un gosse. Il avait donné les clefs du paradis à un dépressif. La bêtise n'avait-elle donc pas de limite ? Il était de notoriété publique qu'il n'était pas un fêtard, qu'il ne respirait pas la joie de vivre, qu'il était mal. Cette histoire n'avait en rien arrangé les choses, ça, il en était sûr. La cupabilité le rongeait, et c'est pour cela qu'il s'était une fois encore levé, en pleine nuit. Le sommeil ne faisait plus partie de ses activités ; les rares fois où il le trouvait, c'était grâce aux hypnotiques, ces dieux tout puissants que le médecin lui avait prescrit pour "surmonter avec succès la dure épreuve psychologique qui lui était imposée".

Culpablité destructrice, qui le faisait descendre chaque jour un peu plus bas, lui permettant de battre des records sur l'échelle du pitoyable. Son cerveau tournait au ralenti, tout comme la pièce autour de lui, d'ailleurs, qui se mouvait avec une folle élégance. En temps normal, cela lui aurait sans doute tiré un sourire, mais cette fois, le degré de misère qu'il avait atteint l'affligeait plus qu'autre chose, et c'est en baissant les yeux, comme sous le poids de la honte qu'il cachait, qu'il s'endormit d'un sommeil sans rêves.



Hotel California - The Eagles