jeudi 24 janvier 2013

Galgos

Bonjour tout le monde.

Aujourd'hui, je viens vous parler d'un sujet qui me tient énormément à cœur.

En effet, depuis maintenant plus d'un an, je visite régulièrement le site Actu-Animaux , qui permet d'aider chaque jour, gratuitement et en quelques clics, plusieurs animaux dans le besoin. Et quelque chose saute aux yeux, là-bas. Quoi ?, me direz-vous.

Eh bien voilà : on ne peut s'empêcher de remarquer que régulièrement, c'est le même type d'animal qui revient sur ce site : des chiens. Mais pas n'importe lesquels, non : des lévriers espagnols, les galgos.






Esthétiquement parlant, je n'apprécie pas les lévriers et je sais que ces a priori sont assez courants. S'il s'avère que vous les partagez, je vous demanderais - si vous le voulez bien - de bien vouloir continuer tout de même votre lecture.


Un peu d'histoire...

Le galgo est un lévrier très ancien qui tire son nom du celte "canis gallicus", nom qu'utilisaient les romains pour désigner les vertragi, lévriers désormais disparus utilisés pour la chasse en Europe il y a plus de deux-mille ans déjà.
D'origine espagnole, le galgo était déjà très répandu dans la péninsule Ibérique au Moyen-Âge, à la fois comme compagnon de paysan et comme chien de chasse chez les nobles.

Pour ce qui est de son apparence, le galgo est un grand chien : de 60 à 70cm au garrot, pour un poids allant de vingt à trente kilos. Toutes les robes sont acceptées, mais les plus appréciées restent le bringé, le fauve et le noir.
Le galgo est un chien très affectueux, calme et réservé.


Un chien de chasse, mais pas comme les autres.

Le galgo est considéré comme un excellent chien de chasse et est donc très souvent utilisé comme tel, notamment en Espagne. Ainsi, chaque année, pour prouver la valeur de ces chiens, une multitude de concours de chasse au lièvre est organisée, particulièrement dans la région de Séville.
Lors de ces concours, les vainqueurs sont fêtés, célébrés, photographiés, adulés. Les perdants sont éliminés, abattus, torturés, vendus comme appâts, brûlés à l'acide, pendus, affamés... La sanction est proportionnelle au résultat du vaincu.



Un petit galgo en bien bon état, par rapport à d'autres...



Une tradition sanglante.

Pour certains espagnols, ces concours sont profondément ancrés dans leur culture : un peu comme la corrida. Mais la chasse n'est pas le seul fléau des galgos. Les combats de chiens clandestins, forts présents dans certaines régions du pays, font ravage chez les lévriers.

Etonnant, pour des chiens aussi peu agressifs ?
Non.
Parce que les galgos ne combattent pas. Les galgos servent de proies  pour exciter les combattants, et peu importe leur sort.


Cruauté et torture.

Les galgueros, chasseurs propriétaires des galgos, rivalisent d'imagination pour inventer des sévices chaque fois plus terribles. L'une des plus répandues ? La technique dite du pianiste : réservée aux chiens ayant eu de très mauvais résultats en concours, cette sanction consiste en une pendaison partielle du chien : ses postérieurs effleurent le sol, ce qui permet une agonie extrêmement longue et douloureuse. Le galgo peut mettre parfois plusieurs jours avant de s'éteindre. Quelques fois, à force de lutter, le chien parvient à se libérer, et erre alors des semaines durant dans la campagne espagnole, blessé, affamé, agonisant lentement.






La législation ? Que dalle.

On pourrait se demander, "mais que fait le gouvernement ?"

Eh bien, c'est simple.
Rien.

L'Espagne n’a ni signé ni ratifié la Convention européenne pour la protection des animaux de compagnie de 1987, et ne bénéficie pas de législation claire quant à la maltraitance animale. En outre, les galgos sont considérés comme des outils de chasse plus que comme des chiens, ce qui laisse le champ libre aux galgueros pour inventer chaque jour des tortures plus cruelles que la veille. De plus en plus de citoyens espagnols comme européens s'insurgent contre ces pratiques, et la Guardia Civil prend de plus en plus parti pour les associations de protection des galgos, en participant à la capture de chiens errants par exemple, mais cela s'arrête là. Plus haut, rien n'est fait. Il suffit pour s'en rendre compte de lire l'histoire d'une jeune galga qui, perdue dans le métro de Madrid, a fini écrasée par une rame de métro, les autorités ayant refusé de stopper quelques minutes le trafic afin de permettre aux diverses associations s'étant déplacées d'attraper la bête contrairement à ce que prévoyait la règlementation en vigueur : il est en effet stipulé dans le règlement intérieur du métro espagnol que sitôt qu’un animal est vu sur les voies, la circulation doit être interrompue et tout doit être mis en place pour l’évacuer.

Mais voilà. Ce n'était qu'un galgo de plus à ajouter à la longue liste des 50.000 tués chaque année en Espagne. Pas de quoi s'affoler.


On peut aider.

Plusieurs associations espagnoles, françaises, suisses ou belges luttent contre ce phénomène. Ne pouvant toutes les citer, je vous parlerai d'une des plus importantes : Lévriers Sans Frontières.
LSF possède un refuge en France et collabore avec le plus grand refuge espagnol, Scooby Medina, où sont recueillis chaque année des centaines de galgos dans des états déplorables, tout simplement effrayants. Une fois aptes au transport, plusieurs galgos sont pris en charge par LSF et rapatriés en France où, après parfois des mois de soins complémentaires, ils sont proposés à l'adoption.

Vous pouvez aider Lévriers Sans Frontières en faisant des dons, mais aussi en parrainant un chien (dons pour ses soins, suivi du chien, droit de visite...), en adoptant, ou encore, en ce moment, en offrant des croquettes en ligne et à prix réduit via ce lien :
http://www.animo-shop.com/operation-lsf-1-454.r.fr.htm


Alors voilà, si vous aussi ça vous répugne, si vous aussi, ça vous soulève le coeur de penser à ces pauvres chiens, n'hésitez pas à aider, au moins en faisant parler de ces martyrs espagnols qui, malgré toutes ces tortures, reviennent régulièrement vers leurs galgueros après avoir été maltraités, mutilés, dans leur recherche désespérée d'affection.



Corcha, encore un chiot. Brûlée à l'acide, elle revient de loin.


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Pour aller plus loin :
http://www.levriers-sans-frontieres.com/
http://actuanimaux.com/

Sources :
http://www.levriers-sans-frontieres.com/
http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9vrier_Galgo




J.K

mercredi 23 janvier 2013

Et voilà.

Bientôt... Un an a passé. Depuis mon dernier message.

Moi qui m'étais promis de redonner un semblant d'activité à ce blog, c'est raté. Un objectif de plus non-atteint. Mais pour combien de souhaits exaucés ?

Beaucoup de choses ont changé. Pas mon laptop au clavier déconnant. Mais... J'ai un nouveau canapé. Une nouvelle couleur de cheveux. Une nouvelle orchidée. Une nouvelle voiture (dans une quinzaine de jours !). Un nouveau métier.

Un nouveau métier.
Surtout.

Voilà, j'ai réalisé mon rêve, je suis maître-de-chien de détection des armes et explosifs. J'ai donc un nouveau métier, une nouvelle utilité, un nouveau chien.

Un nouveau chien.
Surtout.

Ca n'est qu'un chien, me direz-vous. Mais je vous répondrais que non : c'est mon chien. Il est beau. Il est intelligent. Il est là.

Il est là.

Ce regard fixé sur moi, tout le temps, cette présence constante, cette confiance que nous devons avoir l'un envers l'autre pour travailler, toujours, changent la donne.

Sur tout.

Ce petit être a changé ma vie. Je vous le présente, il s'appelle Hari.