Think of how a castrated horse feels.
N'est-ce pas une phrase des plus philosophiques ? Bien plus que "pierre qui roule n'amasse pas mousse" ou ces phrases bateau telles que "Je pense, donc je suis", surexploitées par des milliers, des millions de jeunes adolescent(e)s en détresse, noyé(e)s dans leurs larmes de joie à l'idée de rencontrer un jour Robert Pattinson ou Selena Gomez.
Cogito Ergo Sum... Non mais franchement : c'est dépassé, tout ça. Alors, je vous le demande, ne trouvez-vous pas un étrange intérêt à penser à ce que ressent un cheval castré ?
Sans parler, bien évidemment, de l'étrangeté même de cette pensée : il est vrai qu'il n'est pas commun de tourner ses pensées vers les peut-être regrettées bourses d'un ancien étalon.
Toutefois, il reste indéniable que cette suggestion, "Think of how a castrated horse feels", est une de ces phrases qui laisse pensif. Car, comment se sent un cheval castré ?
Peut-être se trouve-t'il mieux ainsi, peut-être qu'il préférait sentir ce poids entre ses jambes, peut-être se sent-il diminué ou au contraire grandi par ce pas vers la différence.
Peut-être ne pense-t'il pas, par ailleurs.
En tous les cas, il semblerait que cette question soit aussi incontournable que le fait que l'existence d'une pensée prouve l'existence d'un être : quel philosophe saurait affirmer avec certitude (oui, chez moi, on peut affirmer avec certitude) la pensée d'un cheval castré ?
Pour conclure, nous pouvons établir une chose : pour Cobain, les chevaux pensent, donc les chevaux sont.
Petit cachotier, il nous avait caché aimer les poneys.
(Célébrons d'allieurs en ce mois le vingtième anniversaire du début de sa relation avec celle qui fut sa fin - sans lancer, ou relancer, quelque débat que ce soit, évidemment)